Paris-Chicago 1500

Le Bourbonnais tient enfin sa revanche...le Bourbonnais devient tendance...le Bourbonnais goes to The USA!

Ah mes enfants, j'en suis encore tout retourné! Figurez qu'aujourd'hui même, en ce 6 octobre de l'an 2010, le Grand Palais va se réveiller aux yeux des Parisiens et du monde, porteur en ses flancs de deux hommages d'ampleur à notre département.

Organisée par la Rmn et l’Art Institute of Chicago, réalisée avec la collaboration du musée du Louvre, du musée de Cluny – musée national du Moyen Age et du musée national de la Renaissance, château d’Ecouen, avec le concours exceptionnel de la Bibliothèque nationale de France (rien de moins!), l'exposition "France 1500" retrace pour la première fois à cette échelle la période charnière constituée par les règnes de Charles VIII (1483-1498) et de Louis XII (1498-1515). Une période de reprise économique, de croissance démographique, d'embellie culturelle (de là à y voir un signe pour notre XXIe siècle...) où les artistes se sont surpassés.

Et parmi les 200 objets (vitraux, tentures, statues...) qui seront exposés, le Bourbonnais connaît son heure de gloire.

Hommage sera ainsi rendu aux tableaux du Maître de Moulins, alias Jean Hey, le peintre « français » le plus célèbre de cette époque qui a, entre autres peint le triptyque actuellement exposé à la cathédrale de Moulins.

Et plus discrète, mais considéré par Madame Labeille, Conservateur des Objets d’Art du Puy de Dôme et de l’Allier,comme l'une des plus belles pièces de la manifestation, la Sainte Marie-Madeleine.

Pour tout Montluçonnais qui se respecte, cette statue est un passage obligé pour les visites dominicales. Actuellement derrière des grilles de protection (bien relatives cependant car elles n'ont pas empêché la belle de se faire tagger), Marie Madeleine est bouleversante de féminité. Oeuvre de Jean de Chartres, monument historique depuis 1902,  elle ferait rêver n'importe quel homme avec sa taille fine, ses longs cheveux ondulés tombant sur ses épaules, ses yeux en amande, son corps légèrement cambré et son front haut. C'est d'ailleurs avec moult précautions que les "déménageurs" l'ont soulevé de son piedestale pour l'emporter vers son destin international.

Car non seulement, la belle envoûtera les Parisiens d'un jour ou de toujours, mais elle ne s'en contentera pas. Elle devrait traverser l'Atlantique juste après le 10 janvier et s'installer au coeur de la ville d'Al Capone, Chicago du 26 février au 29 mai.

Juste avant de regagner la France et la grande fête qui pourrait bien lui être reservée pour son retour.

Alors n'hésitez pas à aller lui rendre une petite visite et montrer que l'an 1500 ne fut pas le seul "foyer significatif de la création" pour le Bourbonnais, comme le dit si bien le site internet qui est dédié à cette exposition...

Et merci pour les photos à mon ange adjoint qui vient de rejoindre Florence pour y perfectionner son oeil artistique durant un an.